Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une Chance sur Deux
27 mai 2014

De la manoeuvre napoléonienne à l'offensive à outrance - Dimitry Queloz.

67860174_p

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce livre, issu d'une thèse de doctorat, explore les raisons de l’évolution de la pensée militaire françaises. Comment est on passé de la recherche d'une « bonne position » lors de la guerre de 1870-71 à une doctrine d'offensive à outrance ?

L'auteur commence par présenter son plan d’étude et sa méthodologie avant d'approfondir ses propos.

Sa première partie est dédiée à la création de l’École Supérieur de Guerre au lendemain de la défaite de 1870. Les causes de cette défaite ont été attribuées à la pauvreté intellectuelle de l’état major, il s'agit d'y répondre par la création d'une école afin d'instruire et de former les futurs officiers de haut rang à travers un but et une méthode. Sont aussi présenté les penseurs qui vont modeler la doctrine dite de « manœuvre napoléonienne » : Lewal, Maillard, Bonnal et Cherfils dans un premier temps puis Langlois et Foch dans un second. Cette doctrine va encore évoluée après 1905. 

La deuxième partie présente l’évolution et l’éclatement de cette doctrine face aux nouveaux matériels utilisés, des leçons apprises lors des guerres étudiées (russo-japonaise, balkanique et Boers), des dissensions sur l'utilisation de l'artillerie, de la cavalerie et des fortifications de campagne. Mais aussi à travers une lutte de penseurs entre les trinités Pétain/Debeney/Maud'huy et Grouard/Camon/Colin.

La troisième et dernière partie apporte la finalité sur la doctrine employée à la veille de la première guerre mondiale. On y voit le tiraillement entre la supériorité du feu ou du moral, de l'engouement de Clausewitz puis de son rejet, de l'esprit offensif revenu suite à l’école de la « manœuvre napoléonienne » mais surtout que l'offensive à outrance est née d'un flou dans l’étude de la doctrine arrivée tardivement et d'une impréparation de l'armée plus que d'une véritable volonté d'attaque coûte que coûte à l’échelle stratégique.

 

L'ouvrage est d'une approche très difficile, il s'agit d'une thèse est le style est rude, il s'agit d’être concentré pendant la lecture. Mais la somme de connaissance est impressionnante et l'étude de cette évolution de la pensée et de l'acceptation de la supériorité de l'offensive sur la défensive est des plus intéressante. On y perçoit les raisons des pertes effrayantes lors de la bataille des frontières, les tergiversations sur l'emploi de l'artillerie lourde et des mitrailleuses et enfin les égarements suite à l'étude, à raison, du devenir de l'art de la guerre mais une mauvaise application de ses enseignements.

Ce livre n'est clairement pas à mettre dans toutes les mains mais mérite que l'on s'y intéresse.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Une Chance sur Deux
  • Petit blog sur les tribulations d'un joueur invétéré affligé d'une curieuse malédiction : Avoir une chance sur deux de faire un 1 en lançant un D6. Mais j'ai l'impression de ne pas être le seul...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Publicité